AVLO est le nom officiel choisi par la compagnie espagnole de chemins de fer (Renfe) pour ce train à grande vitesse dont les billet seront mis en vente dès la fin janvier.
Il reliera Madrid à Barcelone en passant par Saragosse et arborera une couleur violette, contrastant avec le blanc de la ligne low-cost actuellement en circulation. Ce parcours est celui qui est le plus emprunté par les voyageurs et dont le premier concurrent est l’avion.
La compagnie prévoit d’étendre sa ligne AVE bon marché à d’autres lignes « une fois que le service sera consolidé,» selon les mots de l’actuel ministre du développement José Luis Ábalos. Il a également affirmé que ce nouvel AVE constituait un « tournant dans la transformation du secteur du chemin de fer espagnol : la grande vitesse ne vise plus seulement les voyages d’affaires mais s’ouvre maintenant à un public familial et jeune ainsi qu’à d’autres profils de personnes qui, jusqu’à aujourd’hui, n’empruntaient ces trains que très occasionnellement. » Il ajoute que cela permettra à la compagnie d’atteindre un statut de leader européen.
En fait, la Renfe anticipe la libéralisation du secteur des chemins de fer prévue pour décembre 2020 alors que la SNCF et Trenitalia ont déjà exprimé leur intention d’installer leurs trains low-cost en Espagne.
De son côté, la Renfe se dit prête à composer avec la concurrence aussi bien sur le territoire espagnol qu’à l’étranger. Justement, avec la digitalisation et l’internationalisation de ses services, l’AVLO constitue une des pierres angulaires de la stratégie que la compagnie développe pour gérer la fin de son monopole.
De fait, la compagnie a bon espoir que ce nouveau service génère environ 20% de son revenu total. Le ministre n’a pas donné de détails sur le prix des billets mais il assure qu’ils seront « à prix réduit sans faire d’impasse sur la ponctualité, la sécurité et la vitesse des AVE habituels. »