Les parkings attirent de plus en plus l’attention des investisseurs. Malgré l’essor du covoiturage ou les restrictions de circulation dans les capitales européennes comme Madrid, l’acquisition d’un de ces actifs reste très rentable sur le long terme.
Parking : le nouvel ‘El Dorado’ de l’investissement en Europe Ni habitations, ni bureaux, ni locaux commerciaux. Les investisseurs dans l’immobilier européen sont également à la recherche de places de parking.
Ces actifs alternatifs continuent d’offrir une rentabilité à long terme à leurs propriétaires, une tendance qui se poursuivra dans les années à venir malgré la montée des transports partagés ou les restrictions de circulation dans les grandes capitales comme Madrid. Actuellement, en Europe, il y a environ 305 millions de places de stationnement public et 53 650 parkings privés à plusieurs étages.
La forte demande pour ce type d’actifs alternatifs a poussé les investisseurs à être de plus en plus disposés à payer des prix élevés pour ces espaces, en particulier dans le centre des villes, selon le dernier rapport préparé par Catella.
Les parkings à étages l’emportent sur les places à un seul véhicule, car en termes d’investissement, ils offrent bien plus d’opportunités que de risques. De même, les fonds achètent ces types d’actifs tant qu’ils sont situés dans le centre urbain d’une grande ville. Une autre des exigences que les investisseurs prennent en compte est que les administrations publiques de ces villes assurent une gestion durable du stationnement. En Espagne, il n’y a que trois places de stationnement pour cent habitants “La disponibilité de places de stationnement est devenue l’élément central du processus de mobilité”, explique Thomas Beyerle, responsable de la recherche chez Catella.
Alors que l’économie collaborative gagne du terrain en Europe et que le covoiturage se généralise parmi les utilisateurs, “un avenir dans lequel le stationnement deviendrait obsolète est tout simplement inconcevable”, ajoute-t-il. L’essor des véhicules électriques et l’arrivée imminente de la conduite automatisée sur les routes européennes annoncent également une augmentation de la demande de places de stationnement payantes dans les villes.
Pour Beyerle, le fait que certaines capitales d’Europe centrale envisagent d’augmenter la taxe de circulation ou de restreindre le trafic en fonction de la pollution ne conduira pas à la dévaluation de ces actifs alternatifs. L’augmentation progressive des ventes de voitures en Europe est l’un des facteurs qui valorisent ces investissements. En Espagne, par exemple, entre 2016 et 2017, ce type d’opérations a augmenté de 7,7 %.
Ces données contrastent avec celles enregistrées entre 2013 et 2014, où la hausse des transactions était de 3,3 %, et surtout avec celles de 2010 et 2011, en pleine crise économique, où les ventes ont chuté de 17,7 %. Face au nombre croissant de véhicules dans les rues, l’offre de places de stationnement est encore rare dans la plupart des pays européens.
En Espagne, il n’y a que trois places de stationnement pour cent habitants ; en Italie et en France seulement deux parkings couverts pour cent habitants et, enfin, au Royaume-Uni, seulement quatre parkings pour cent habitants