Au rythme actuel de contraction, il faudrait 16 ans pour absorber le stock. (Idealista)
21/01/22
L’étude ‘The Office Property Telescope 2022’ préparée par EY a fourni des données sur l’optimisme du secteur des bureaux, mais aussi d’autres chiffres inquiétants. Par exemple, le rapport indique qu’il y a actuellement 1,3 million de m2 de bureaux vides dans la capitale. Une circonstance d’autant plus inquiétante si l’on tient compte qu’au rythme actuel de contractualisation, il faudrait 16,7 ans pour que la demande absorbe cette offre.
“En dehors de la rocade de la M-30, il y a un million de m2 de bureaux qui sont encore vides. Pour cette raison, la collaboration entre les secteurs public et privé est nécessaire pour concevoir un projet de ville qui continue d’attirer les investisseurs dans ce domaine, offrant la mobilité dorsale entre la M30 et la M40 », a déclaré Iván Azinovic, associé en charge de l’immobilier chez EY, lors de la présentation du rapport.
À ce stade, il convient de noter que l’année dernière, 362.000 m2 ont été contractés. Les prévisions pour cette année 2022 exposent deux scénarios. Les plus pessimistes pensent que le chiffre reviendra aux alentours de celui atteint en 2021, tandis que les plus pessimistes prévoient jusqu’à 450.000 m2.
De leur côté, les valorisations des actifs n’ont pas baissé pendant la pandémie, ce qui a également affecté l’investissement. “A Barcelone, le m2 dans le centre est presque à un record et à Madrid pareil”, affirment-ils d’EY. En tout cas, les « acteurs » du marché sont optimistes à court et moyen terme. “Madrid en 2022 et 2023 va très bien fonctionner. En 2014, il y avait un manque de produit de qualité à Madrid. Depuis 2014, il y a eu une restructuration du stock et à Madrid et à Barcelone, nous commençons à voir des produits tout aussi aussi bien que dans le reste de l’Europe”, déclare Juan Manuel Ortega, CIO de Colonial.
Par ailleurs, le marché des bureaux reste marqué par l’hétérogénéité, puisque 78% du parc de bureaux est entre les mains de petits propriétaires et seulement 18% dans des sociétés et fonds immobiliers.
Concernant cette question, Ismael Clemente, PDG de Merlin, estime qu’un changement de réglementation contribuerait à changer cette tendance et en même temps générerait plus d’offre résidentielle au sein de la M-30. “L’urbanisme doit être un concept vivant. Le jour où l’on progressera vers des usages plus flexibles, les données vont changer. Un exemple à Lisbonne, où le pire du parc de bureaux est redevenu résidentiel grâce à cette flexibilité. C’est quelque chose qui Cela arriverait aussi à Madrid si les usages étaient rendus plus flexibles car il y a beaucoup de m2 de logements dans le M-30 qui sont maintenant utilisés comme bureaux », a-t-il expliqué.
Source : Idealista