Le gouvernement brésilien a lancé le 13 décembre dernier un appel d’offre pour la construction et l’exploitation de sa première ligne TGV. L’Espagne s’est déjà montrée très intéressée. Il s’agira de la première ligne à grande vitesse du pays : 511 kilomètres qui relieront Rio de Janeiro à Sao Paulo et Campinas. Le contrat comprendra la construction de la ligne, l’installation des systèmes d’électrification, la signalisation, la sécurité, la maintenance et l’exploitation du service ferroviaire sur une durée de 40 ans. Les entreprises intéressées doivent déposer leur projet avant le 13 août 2013, et le Brésil communiquera son choix final le 19 septembre suivant. Une vingtaine de grandes sociétés du secteur ont déjà fait connaître leur participation. Parmi elles, le français Alstom, le japonais Mitsui et l’allemand Siemens. Les Chinois ne pourront y participer à cause de l’une des conditions posées par le gouvernement brésilien: avoir au moins cinq ans d’expérience sans accident majeur. Ana Pastor en VRP à Sao Paulo L’Espagne quant à elle travaille à constituer un consortium unique, composé de ses meilleures entreprises. Tous ont encore en tête le succès espagnol, l’année dernière, dans l’attribution du projet du TGV du désert, entre la Mecque et Médine en Arabie Saoudite. Le Ministère du Développement, des Transports et de l’Équipement espagnol a par ailleurs souvent affirmé considérer le Brésil comme un pays stratégique de sa politique d’internationalisation. Il prend donc ce dossier très au sérieux. La ministre Ana Pastor s’est elle-même rendue au Sao Paulo début décembre pour défendre l’expérience et la compétence des entreprises espagnoles dans le domaine des lignes à grande vitesse et infrastructures associées.