Fin 2017, le montant des investissements immobiliers au Portugal pourrait bien passer la barre historique des 3 000 millions d’euros. C’est du moins ce que révèle une étude du groupe de conseil en immobilier d’entreprise CBRE. Une véritable effervescence du marché immobilier portugais, dont la meilleure illustration est certainement la capitale elle-même.
Avec une croissance économique à 1,1% en 2016 et une situation géographique idéalement située aux portes de l’Atlantique, Lisbonne est en plein bouillonnement immobilier. L’année dernière, les ventes de logements ont bondi de 30% et les prix de 15%. Au coeur de la capitale, les logements les plus chers peuvent atteindre les 12 000 euros au mètre carré.
Dans cette demande toujours en hausse se mêlent familles, entrepreneurs ou encore étudiants, attirés par la floraison des zones commerciales ou le renouveau du centre historique. Les bureaux neufs poussent à vive allure le long du Tage (fleuve) et les locations touristiques explosent, beaucoup de logements rénovés y étant désormais dédiés. En 2016, à l’échelle nationale, le Portugal a accueilli plus d’1,6 millions d’hôtes via la plateforme Airbnb, soit 86% de plus que l’année précédente.
Un dynamisme qui rend la capitale très attractive pour les investisseurs nationaux mais aussi étrangers. L’an passé, plus de la moitié des achats de logements neufs ou rénovés à Lisbonne a été captée par ces derniers. En première ligne, des français, des chinois ou encore des brésiliens. Un mouvement largement soutenu voire impulsé par les derniers gouvernements portugais, notamment à coups d’incitations fiscales. Ainsi, l’année 2012 voit naitre le programme « Visa d’or », permettant la délivrance d’un permis de séjour pour tout étranger transférant un million d’euros vers le pays. Les investissements permis par cette mesure se sont largement concentrés sur l’immobilier.
A l’avenir, le Brexit pourrait d’ailleurs largement participer à la prospérité de l’immobilier portugais, le pays pouvant espérer capter les investissements d’acteurs refusant de voir leurs capitaux quitter l’Union européenne…