Le secteur du logement reprend des couleurs en Espagne, mais de manière très disparate.
Si la tendance générale est positive, deux moteurs de ce dynamisme se détachent : Madrid et Barcelone. Selon l’étude IMIE Mercados Locales de la Tinsa, société d’estimation immobilière, les deux villes sont en effet bien au dessus du lot. Alors que l’augmentation interannuelle des prix des logements s’établit à 4% au niveau national, ces dernières affichent des chiffres trois à quatre fois plus élevés. 15,5% pour la capitale et 20,6% pour Barcelone.
Même constat pour les prix au mètre carré. La même étude de Tinsa souligne qu’entre juillet et septembre, la moyenne nationale est montée à 1 258 euros le mètre carré, soit une augmentation de 4% par rapport à l’année 2016. Là encore, les disparités sont notables : à Barcelone, ville la plus chère d’Espagne selon cette étude, la moyenne frôle les 3 200 euros le mètre carré. A une autre échelle, la région la plus chère d’Espagne est la communauté de Madrid, avec des chiffres aux alentours de 2 000 euros le mètre carré, suivie de très près par le Pays basque (1931 euros) et les îles Baléares (1953 euros).
Toutefois, si les chiffres sont positifs, il nous faut rappeler que la chute des prix fut particulièrement grave en Espagne pendant la crise. Ainsi, malgré une reprise certaine, de nombreuses villes restent en dessous de leur niveau antérieur à celle-ci. A La Rioja, les prix moyens sont plus de 56% inférieurs à ce qu’ils étaient il y a 10 ans, 54% inférieurs pour Castilla-La Mancha, presque 50% pour Aragon.