Erasmus, le populaire programme européen d’échange universitaire qui permet aux étudiants de l’UE d’aller se former le temps d’un semestre ou plus dans un autre pays membre devrait perdre à la rentrée quelques 1600 participants espagnols. La crise n’épargne aucun secteur en Espagne et l’éducation est une des premières victimes de la politique d’austérité engagée depuis plus d’un an par le gouvernement de Mariano Rajoy. L’augmentation des frais d’inscription à l’université et la réduction significative du montant des bourses a porté un coup dur au programme Erasmus car de nombreuses sources européennes révèlent qu’à la rentrée prochaine on comptera 5% d’étudiants espagnols en moins dans les statistiques du programme. Le Ministère de l’Education espagnol a revu le fond d’aide aux étudiants Erasmus à la baisse : il est passé de 60 à 37 millions d’euros, ce qui rend le départ plus difficile pour chacun. Car si partir en Erasmus est une véritable chance pour se former, cela n’en reste pas moins une étape coûteuse dans la scolarité des étudiants européens qui ont, une fois sur place, de nombreux frais à leur charge. Le programme Erasmus, qui fêtera bientôt ses trente ans, se retrouve donc affaibli par les politiques d’austérité. Cette politique qui a longtemps été moteur dans l’intégration européenne nous incite aujourd’hui à réfléchir sur le sens à donner à l’UE.