Un vent d’optimisme souffle sur la péninsule ibérique. Outre- Atlantique, on ne considère plus l’Espagne comme un danger en matière d’investissement. C’est en tout cas l’idée que reflète le célèbre journal The New York Times dans un récent article publié sur le redressement économique du pays et ce jour avec aussi le Wall Street Journal en première page! L’annonce de la sortie de récession par la Banque d’Espagne grâce à une légère hausse du PIB (0,1%) ce troisième trimestre et l’augmentation du taux d’investissement étranger seraient à l’origine de cette nouvelle tendance positive. C’est notamment sur ce dernier critère que le New York Times débute son article. Le 18 octobre dernier, Bill Gates, co-fondateur de Microsoft, achetait 6% du capital social de l’entreprise espagnole de construction Fomento de Construcciones y Contratas (FCC). L’Américain le plus riche, selon le classement du magazine Forbes, a déboursé quelque 113 millions d’euros lors de cette transaction et devient donc le deuxième actionnaire de la société. Un changement surprenant Pour le gouvernement espagnol, cette participation n’est autre qu’un signe de confiance et les prémices encourageantes d’une sortie de crise pour le pays. “Ce qui est vraiment surprenant c’est que soudainement, l’Espagne redevient à la mode, quand il y a peu il y avait anguille sous roche pour les investisseurs », a déclaré au New York Times Gonzalo Díaz-Rato, conseiller en investissement pour les fonds internationaux sur les actifs espagnols. L’argument principal de l’article du journal new-yorkais s’appuie également sur les affirmations du président de Banco Santander, Emilio Botín. De passage à New-York début octobre, il a déclaré aux journalistes que l’Espagne traversait « une période fantastique » et que « l’argent rentre de tous les côtés». Un fait que les données sur l’investissement étranger dans le pays enregistrées jusqu’au mois de juillet 2013 semblent confirmer. En effet, les participations étrangères ont connu une hausse de 126% en sept mois, équivalant à 17 milliards d’euros face aux 21 milliards d’euros comptabilisés à la fin de l’exercice 2012. Prudence et confiance Certes, ces aspects concernant la reprise économique de l’Espagne sont positifs mais certains restent prudents comme le ministre espagnol de l’économie, Luis de Guindos, notamment face au taux de chômage toujours trop élevé (25,98% selon l’INE). Mais, malgré des prévisions de croissance faibles pour les trimestres à venir, il semblerait que la sortie de récession et la hausse de l’investissement étranger aient joué un rôle significatif sur la confiance des investisseurs, particulièrement chez les étrangers.